Ma tête est lourde. Lourde d'avoir si longtemps été enchaînée. Loin de l'emprise, le mal continue de ronronner. Assourdissant. Le ciel cendré est siamois de ma matière grise, réduite à néant. Dans mon coeur, je n'y entrevoit plus qu'un désert ardent. Des souvenirs sablés, sans constructions hâtives. L'abandon. Mes sanglots longs résonnent, seuls, à l'unisson. Sur le seuil de ma peine, je ne peux qu'être blessée. Infime oisillon, mes ailes fûrent déplumées. Puis ce si petit dos, meurtrit de poids titanesques. Souffrant d'avoir porté le poids de l'injustice. Déploit d'un soubresaut, force dilapidatrice. N'ayant plus d'autre issue que d'être inébranlable. Il ne peut que se battre, dans l'arène friable