Le présent recueil n'est pas un journal intime, il ne vise une datation d'évènements particuliers, mais à penser le réel, par fragments de poésie.
Si ces "brouillons" sont riches de métaphores, ce n'est pas par choix, le verbe détourné était peut-être pour moi l'antidote d'une terrible mise à nu. Cette année a été exceptionnellement difficile par ses écumes d'attachement et de détachement, que la fiction ne put souvent guérir. Ma décision d'offrir ces pages est prise par un désir de briser un masque incorrectement forgé par certains, ou de donner un avant-goût d'une prochaine œuvre où c'est la fiction qui règnera en maître. Ma course effrénée vers Plutus avait été aussi épineuse que solitaire. Pourquoi écrit-on si ce n'est pour panser un réel qui ne heurte et qui nous est incompréhensible ?