Elisa, et les gardiens du Nil

Elisa est de retour dans la ville ou elle a passé son enfance et le temps de son adolescence. Assise dans le taxi, la tète contre le carreau, la ville défile et laisse remonter les souvenirs que sa mémoire rattrape et ouvre comme un livre oublié d'hier, posé sur son étagère.

Elisa pleure, de sa main elle efface ses larmes. Il y a encore deux jours, elle était à Paris, derrière son bureau. Un coup de téléphone a suffit, un avion, et la voilà revenue à la maison.

Le taxi s'arrête, elle en descend, avec sa valise et ses yeux d'enfant. Madame Lustein est là pour l'accueillir , la serrer entre ses bras et prononcer ces mots :

-"Toutes mes condoléances pour ta mère, c'était une amie chère"

Puis elles entrèrent dans la maison, si silencieuse, il n'y avait pas un bruit, pas de "Elisa, ma chérie ! enfin te voilà !". Le silence morbide avait tout endormit, Maman était partie.