Le cheminement du poète est aussi spirituel que méditatif, sans pour autant être fanatique. Le socle de ses croyances est la foi. Il n'en fait pas un prêche.
Tel un forgeron, le poète ne cesse de forger sa parole dans le grès de la langue, sculpte ses mots dans la roche des différentes cultures sur lesquelles il s'est penché.
Tel un derviche tourneur, le poète tourne et voltige autour de lui-même, une main dirigée vers le ciel et l'autre vers la terre. C'est dans sa transe multidimensionnelle qu'il se cherche. Imprégné des lumières célestes et vibratoires, sempiternelles et essentiellement captivantes qu'il s'inspire. C'est au souffle divin qu'il doit son don, sa fougue et sa transcendance. Il se fond dans l'unicité de l'Univers, en grain de sable infime, mais nécessaire à l'engrenage du système Multivers qui le fascine et le hante. Le poète n'est plus un Égo dans la lumière bleue uniquement, ni même un Moi dans la multiplicité différentielle. Il se sent Pluriel, allant à la rencontre de la Lumière Blanche globalisante et ultime.