Melya : Haïr pour mieux aimer
Melya , 19 ans, vit dans l'ombre d'un monde qui ne lui a jamais laissé sa place.
Elle vit chez son père.
Un homme brisé par l'alcool, par la rage, par l'absence.
Un homme qui cogne au lieu d'aimer.
Depuis toujours. Depuis la naissance.
Depuis ce jour où sa mère est morte en la mettant au monde.
Elle a grandi avec la culpabilité dans la gorge, les bleus sur la peau, et le silence comme seule réponse.
Elle a grandi seule, dans un silence qui hurle plus fort que les coups.
Elle n'a rien demandé.
Mais on lui a tout reproché.
Son frère, lui, Il a quitté la maison à 16 ans, dès qu'il a pu s'en échapper.Il l'a laissée là.
Et aujourd'hui, il la hait.
Parce que pour lui, tout est de sa faute.
Quand leur père touche enfin le fond, Melya est forcée de déménager.
Elle doit le rejoindre, dans le quartier sud.
Un endroit où les murs sont armés, les regards dangereux, et les sourires rares.
Elle croyait avoir connu la violence.
Elle n'a encore rien vu.
Et c'est là que tout explose.
Un soir.
Un règlement de compte.
Des cris. Des tirs. Du sang.
Et au milieu du chaos, lui.
Nayal .
Un nom qui fait peur même à ceux qui n'ont peur de rien.
Froid. Sauvage. Ingérable.
On dit qu'il a vu l'enfer très jeune, et qu'il a décidé d'y rester.
On dit qu'il n'a pas de cœur.
Pas d'âme.
Pas de limites.
On dit qu'il a du sang sur les mains et le diable dans les yeux.
Et surtout, qu'il détruit tout ce qu'il touche.
Il aurait dû l'ignorer.
Elle aurait dû baisser les yeux.
Mais leurs regards se sont accrochés.
Et tout a changé.
Trop violent pour être de l'amour.
Trop viscéral pour n'être que de la haine.
Ils n'étaient pas faits pour s'aimer.
Mais ils l'ont fait. À en crever.
