Ô toi qui vient à ma rencontre, ne t'es-tu jamais demandé ce qu'est la normalité ? Qui la définie ? Quelqu'un de plus normal que les autres ? Mais à ce moment-là est-il réellement normal pour être pourtant si différemment normal afin de créer cette norme de banalité ?
Maintenant que vous avez votre intro de dissertation de philo, je vais peut-être pouvoir me présenter. Moi, c'est Emily, et la seule chose dont j'ai toujours été sûre et à laquelle je veillais, c'était bien d'être normale.
Comme toute bonne populaire qui se doit, flirter, embrasser et coucher avec ce que nous définissons être les canons de la beauté masculine (quoique féminine également, ça m'est arrivé une fois, mais on va faire comme si je n'avais rien dit) était une normalité. La préparation et l'entretien de mon image également. Finir totalement abrutie par l'alcool lors de soirées trop arrosées, aussi.
Je devais certes être différente, mais ma différence devenait une normalité dès lors que les gens me copiaient.
Aujourd'hui, j'ai quitté le lycée, je suis à la fac et pourtant rien n'a changé. Ma pseudo beauté naturelle, mon charme, et mon caractère me valent les regards de tous, envieux ou non.
C'est un fait, je suis normale.
Mais la normalité ne deviendrait-elle pas, à force, une banalité ? Dans ce cas, jusqu'où pouvons-nous aller pour sortir de cette banalité ? De quoi sommes-nous capables ? Suis-je finalement normale ?
Quelques mois après avoir été libéré par l'homme le plus recherché de Pennsylvanie, Freya Cullen a tout oublié de sa vie passée avant son enlèvement. Alors qu'elle tente de se souvenir, elle se retrouve projetée comme témoin clé dans un procès contre l'État de Pennsylvanie exigé par l'avocat de cet homme dont elle n'a jamais vu le visage, mais qui hante toutes ses pensées. Seulement très vite, celui que la police croyait loin ressurgit des ténèbres.
Commence alors une enquête dans laquelle la jeune femme sera utilisée comme la proie unique qui pourra attirer le prédateur.
Un prédateur qui n'a qu'un seul but...
La reprendre...