Et si on m'avait dit...

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-Ema je t'ai dit que j'étais désolée, dis-je en commençant à élever la voix.
-J'en ai rien à foutre, tu n'es qu'une salope qui saute tout ce qui bouge. Tu n'as aucune valeur ni aucun respect. Tout se passait bien avant que tu poses tes valises dans cette maison.

Elle est hors d'elle et je ne l'ai jamais vu comme ça. Je peux comprendre sa peine et sa colère. Mais je n'y suis pour rien merde! Je suis épuisée de toute cette histoire. Oui je regrette amèrement que mes frasques soient à l'origine de sa douleur, oui je me sens honteuse de lui infliger cette peine, oui je me sens mal à chaque instant... mais non, je ne regrette pas ce qu'il s'est passé parce que au moins, Ema pourra ouvrir les yeux sur la trainée qui partage sa vie.

-Ema... je n'y suis pour rien et tu le sais. Ne me mets pas ça sur le dos.

Je vois son visage passer par toutes les émotions possibles: surprise, tourment, peine, dégout... mais la colère l'emporte largement.

-Peut-être. Je te concède qu'il faut être deux pour s'envoyer en l'air. Mais maintenant, je te déteste. Je déteste tout ce qui émane de toi. Je te déteste d'avoir foutu ma tranquillité en l'air. Je ne te pardonnerai jamais cela Eléna. Jamais.

Son regard est froid. Elle tourne les talons et s'en va. Et moi, je reste plantée là, avec le coeur en miette. Moi aussi je déteste ce que je suis. Et je me déteste d'être à l'origine de sa douleur.

/!/ Contenu explicite entre deux femmes.
/!/ Non ouverts d'esprit, passez votre chemin.