Il faisait gris, le ciel menaçant l'orage, et les bus roulaient à une violente vitesse.Je regardais par la fenêtre, le regard vide, et mon père, lui surveillait sa conduite faisant en sorte de m'expulser de ma bulle, loin de ce monde. Je descends, et salue mon père après m'être retourné vers un lycée banal et maussade. Oh, tiens, il n'avait pas changé de lycée ?
-Ohhhh Julien !
-Pas maintenant Anthony, casse toi.
Il fit une moue triste et s'éloigne déplu de ma réaction. Je continue ma marche et part directement sur l'affiche, après quelques secondes de recherche, je remarque : Gayen.. Julien. Alors je glisse mon index vers la droite et note 'salle 210 au deuxième étage'. Je retiens cette info, puis me dirige au CDI du premier etage sans attendre l'arrivée de quelque parasites. J'ignore et évite quelques adultes caféïnés, à l'odeur de tabac, riant aux éclats, à en presque préparer un plan machiavélique envers leurs classes.
J'entre enfin dans le CDI, choisis un livre déjà lu durant ma rentrée de la seconde et la feuillette rapidement, pour choisir une BD après insatisfaction. Suite à quelques minutes de lecture et d'amusement inouï, je me dirige vers les BD et y dépose celle-ci presque terminée.
Je le finirais plus tard, à la pause déjeuner.
Alors, ouvrant la porte du CDI, je visualise la salle 210 dans mes pensées et y va à l'immédiat, montant les escaliers d'un pas lent.
Fayyed "minot" des quartiers Nord de Marseille qui essaye tant bien que mal et au fil des années, de sauver sa mère des griffes de son crapuleux père. Mais le destin peut mener à des fins tragiques...
Yousra jeune fille coincée dans sa cité. Son innocence et sa naïveté lui causeront bien des soucis. Son destin, troublé a jamais par un amour d'enfance.
Cette enfance si tragique et pourtant si belle à la fois. Celle d'un garçon qui a dès le plus jeune âge a perdu cette belle lueur dans les yeux. Un garçon qui s'est fait volé ses rêves et ses espoirs.
Celle d'une fille qui cherche à se trouver. Perdue dans un trou vide.
Deux destins liés, depuis l'enfance.
Le charme qui manque à la tristesse.