19 septembre 2124.
Tout le monde se souvient de cette date. Enfin, tout le monde... Les survivants, s'il y en reste. La fin de notre ère a eu lieu. La cupidité et l'égoïsme de l'Homme ont eu raison de lui, et un déluge de feu a tout détruit de la civilisation humaine. Plus rien ne subsiste. Plus rien de solide en tout cas. Les fondements de notre société ont été balayés et remplacés par une anarchie violente et libératrice. Mais pas pour moi.
12 août 2129.
Quand une explosion détruit la porte, je ne sais comment me comporter. Dois-je fuir ? Dois-je rester immobile ? Je croise un regard fauve, un regard de prédateur et mon sang se glace. Que doit-on faire face à la suprématie de l'animal, la supériorité du super-prédateur ? Des corps volent, des pieds quittent terre, et j'ai l'impression de voir un ballet de danse. Seulement, les protagonistes sont de bien piètres danseurs car ils finissent leur saut contre les murs durs de ce qui est devenue ma prison. Je sens l'odeur du soufre, du renfermé, juste avant de lever les yeux. Et je les vois alors, je les découvre dans toutes leurs splendeurs. Les Cavaliers de ma propre Apocalypse.
Et le fauve qui me fixe derrière ne manque pas de me faire frémir. Je pensais naïvement que, passé l'Apocalypse, le pire était derrière nous. Mais il y a toujours pire ailleurs et je n'allais pas tarder à le comprendre.
/!\ Scènes explicites, non recommandé au jeune public