Arméria

Il m'a dit " écris une histoire", mon endroit à moi, mon tout et mon rien, un mirage , un endroit où je contrôle les émotions et les actions de tout le monde. Je suis le maître de ce monde. Je peux te faire marcher ou courir, pleurer ou sourire, te tuer ou te laisser vivre, il me suffit juste de l'écrire.

A l'intérieur d'une histoire, je peux décrire ce que je veux, tout ce qu'il me plaît ou me dégoûte, imaginaire ou réel. Un endroit où je peux faire voler mes héros bien plus haut que les oiseaux ou les enfoncer plus bas que terre.

Je connais tant de personnages car je suis leur âme. Je les connais si bien que parfois j'ai l'impression qu'ils existent. Leur drames et leur bonheurs, c'est moi qui tire les ficelles de leur vies.

Créer des histoires, de si belles histoires, un merveilleux voyage ou un vie routinière, faire rêver et imaginer les lecteurs, les faire pleurer ou rire, voilà mon métier. Et je trouve qu'il est l'un des plus beaux au monde.

A l'âge de 17 ans, je m'ennuyais alors mon père m'a dit " écris une histoire ". A présent, je suis devenu écrivain mais un écrivain en manque d'inspiration. Je n'ai plus aucune idée. Comme un professeur qui n'a plus rien à enseigner, il ne sert à rien.

" Ecris une histoire ", ces mots me revenaient constamment mais à aucun moment je ne me doutais qu'il me demandait d'écrire une histoire sans fin.

Je suis devenu écrivain parce que papa m'a dit d'écrire une histoire et j'y ai trouvé une passion. Jamais je ne me serai douté que j'avais mal interprété sa phrase à l'âge de 17 ans...