Octave voulait mourir. Mourir d'amour, mourir de l'ivresse apportée par ce bonheur innommable, mourir de vie, mais pas mourir ainsi. Pas mourir sous ses coups à elle. Il éttouffait dans ce malheur, dans cette terreur, dans cette douleur. Souffrance, toi qui bouffe son âme jusqu'à ce qu'il ne puisse plus croire au bonheur, Octave ne vit que de toi. Mais Octave ne décrivait pas son quotidien par le mot souffrance, qu'il trouvait trop vague et impersonnel, comme son existence. Il utilisait davantage le mot Emma. Les coups fusaient comme des bombes sur son enveloppe charnelle, telle une symphonie d'un genre nouveau.
Octave est victime de violences conjugales de la part de sa petite amie Emma. Mais elle a besoin de lui, il le sait, alors il reste à ses côtés et subit. Dans la spirale de la violence et du mal-être, Octave est prisonnier.