Je me souviens.
Je me souviens de nous, Ana, à huit ans, le jour où on s'est rencontré.
Je me souviens de nous, Ana, à dix ans, pendant les soirées pyjamas où on n'arrêtais pas de rire.
Je me souviens de nous, Ana, à douze ans, à notre première boum.
Je me souviens de nous, Ana, à quatorze ans, où je t'ai appris à dépasser tes limites.
Je me souviens de nous, Ana, à seize ans, quand tu m'as fait le meilleur anniversaire de ma vie.
Je me souviens de nous, Ana, à dix-huit ans, tu m'as demandé si j'avais déjà été amoureuse.
Je me souviens de nous, Ana, à vingt ans. Le jour où je t'ai brisé le cœur.
Je me souviens de cette plaque de béton au milieu du cimetière.
J'espère de tout cœur que tu est heureuse là-haut, Ana.
Puisse ton âme rire avec les anges.
- Pourquoi pas ?
- Parce.. parce que non seulement je ne te connais que depuis quelques jours en plus je ne suis pas à toi voyons, lâche moi maintenant !
- Tu m'appartiendras peut être, tu n'en sais rien.
- jamais ! Maintenant lâche moi, ça y est là.
- jamais ?
- jamais !
Il allait dire quelque chose quand on a entendu un klaxonne et quelqu'un l'appeler c'était sûrement le mécanicien, il m'a lâché, j'étais complètement sonnée, à la porte il s'est arrêté et m'a dit :
- Ne jamais relever au défit un homme, toi tu seras à moi Sadeiya Djoumane Haïdara, c'est moi qui te le dit.
Nous avons tendance à assister à des alliances de toutes sortes dans nos chères sociétés Africaines : d'amour, forcés, familiales, sous contrat, ou par intérêt... Cependant un à la suite d'un défit où devrais-je dire à la suite d'obstination effrontément démesurée et caractérisée ....c'est, et sans doute, carrément autre chose.