D'octobre à avril, Emmeline ramenait toujours son parapluie, au cas où il pleuvait. Le matin quand elle marchait pour rejoindre son arrêt de bus, elle l'avait. Pour passer d'un bâtiment à un autre à son lycée, elle l'avait. Pour aller retrouver ses potes, elle l'avait. En fait c'était plutôt simple : si un jour Emmeline avait les cheveux mouillés à cause de la pluie, cela voudrait dire que quelque chose se serait passé. Mais on était à la mi-novembre, Emmeline avait encore 15 ans, et rien ne s'était encore passé. Ses cheveux étaient restés secs. Mais plus pour très longtemps.