Trois ans. Voilà désormais trois années que mes pieds n'ont pas foulé le sol de cette ville. Trois ans que je n'ai pas revu ce ciel, ces immeubles, ces routes, ces personnes, ce quartier. Daossi a toujours beaucoup compté à mes yeux, car elle a été la ville qui a porté tous mes chagrins, toutes mes peurs, mes colères ; mon enfance. Elle nous a abrité - ma famille et moi - pendant nos moments les plus durs. Mais par dessus tout, c'est grâce à l'une des personnes qu'elle a mise sur mon chemin que j'ai rencontré la personne la plus importante de ma vie : Jésus. Aujourd'hui, à l'aube de mes 18ans et de mon avant dernière année de lycée, je remets les pieds dans ce quartier que j'ai quitté le cœur lourd et empli de peine. Tout est comme avant, rien n'a changé - pour mon plus grand bonheur - à un détail près : la maison d'Anissa et sa famille. Une maison complètement brûlée, que personne n'a eu le cœur de remettre sur pieds. Une maison qui a reduit en cendre la vie, les espoirs et les croyances de mon amie. Une maison qui me montre que désormais, pour elle, rien n'est plus comme avant. NB : je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous lisez. Aussi, je tiens à préciser que les échanges autour de cette histoire se doivent de se faire dans le respect et l'objectivité. Car au-delà d'être des comptes avec des pseudos, nous sommes des êtres humains qui, cachés derrière leurs écrans, ont à l'interieur un cœur qui bat. Ne l'oublions pas !
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