Il y a deux catégories de personnes : Celle de ceux qui sont malade de la tête, et celle de ceux qui ne le savent pas encore.
Trop provocateur ? Alors disons :
Il y a trois catégories de fous. Il y a ceux qui sont diagnostiqués, ceux qui s'inventent leur diagnostic, et ceux qui feraient bien de consulter urgemment, parce que généralement, c'est parmi ceux là qu'il y a le plus de fous toxiques pour les autres, mais qui ne se soignent pas. Eux, ce sont les gens « normaux » !
Trop décapant ?
C'est pourtant ce que me dit mon expérience... quant à moi, je fais partie du premier groupe ; celui des fous avec un diagnostic. C'est à dire de celui que les plus malveillants du troisième groupe vont s'évertuer à stigmatiser, alors même que cette malveillance est le symptôme de leur maladie mentale, la plus cruelle de toutes !
Mais je m'égare. J'avais un petit compte à régler. C'est fait !
Ah, vous voulez mon diagnostic, peut-être ? Bipolaire de type 2 à comorbidités associées de trouble anxieux généralisé et de trouble panique. Pour les symptômes les plus récurants et handicapants, il va vous falloir ouvrir un dictionnaire médical : anhédonie, aboulie, clinophilie, attaques de panique, syndrome d'évitement, raptus suicidaire... tout ça par intermittence, bien heureusement pour moi ; sinon, je ne serais plus de ce monde...
Résumé : je suis fou et conscient de l'être. Quel regard porter sur le monde et sur soi avec ça ? Parfois en avoir honte, mais ce n'est pas la stratégie la plus curative. Repérer la folie des autres, en être ému, parfois devoir s'en protéger, parfois en être victime. Mais surtout, être indulgent avec soi-même, se décentrer, accepter ses émotions pour les relativiser, mais aussi sublimer, avoir du recul, et rire de soi fusse jusqu'à l'humour le plus noir.
Ce livre se compose de billets d'humeurs, indépendants les uns des autres, partageant avec vous, des rires aux larmes, ma perception du monde et de