S V Y N I A un garçoņ tempęte une ğranđe rouşşe ensoleilléə et un humaiņ dė chaīr eť de mətãl Vous vous demandez sûrement comment j'ai pu me retrouver là. Moi aussi. Je me le demande tout le temps. Chaque seconde de mon existence misérable se résume à me poser inlassablement cette question, la tournant dans tous les sens possible, la regardant sous tous ses angles et finissant par la modeler à ma guise pour clore le sujet jusqu'au prochaine seconde où elle ressurgit de nouveau sans crier garde. La question d'aujourd'hui, de cet instant précis là, à ce battement de coeur, à ce coup de vent, s'enroule autour de la seule piste que j'ai pour en trouver la réponse : un cochon. Un cochon vivant, jeune qui gesticule et qui fait du bruit. Je me demande encore pourquoi j'ai décidé de prendre autant de risques pour l'avoir, cet empoté. Rien qu'à y penser, mon cœur se met à battre plus vite et les souvenirs refluent. Et j'ai un rire nerveux. Histoire de décompresser. Mais je dois en faire quelque chose de cette pulsion soudaine et improvisée, sans penser aux conséquences qui me mordillent à présent les mollets imprévisiblement, que résume parfaitement cet énergumène à qui je dois trouver une place dans mon petit monde un peu chargé, entre la question et la réponse. Un soleil couchant sur la Ville du Soleil, quelques bières tièdes et des êtres désorganisés mais soudés ont décidé de son nom. Svynia.
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