"Ce Arles, il mourra de mes mains.
Je me suis habillé en jogging et suis resté torse nu, je ne voulais pas salir un nouveau t-shirt. Je suis descendu à la cuisine salle à manger, j'ai saisi la cartouche de Camel, ai sorti un paquet et une cigarette de ce dernier. J'ai pris un des briquets posés dans le plat à bordel de l'entrée -nous on l'appelait le « Plat du Portugal », comme il venait de la-bas- et ai allumé cette dose de mort et de plaisir au bout de mes lèvres. Je me suis approché de la fenêtre, l'ai ouverte et ai inspiré profondément. Mon dieu, j'en avais tellement besoin. Une vague d'incompréhension et de détente est montée à mon cerveau, faisant devenir ma tête comme molle et liquide. Je n'avais pas fumé depuis des années, cette sensation de redécouvrir un plaisir interdit qu'on connait pourtant par coeur. Avachi sur le rebord de la fenêtre, j'ai vu la Milice de la Jeunesse passer. Ils n'avaient aucun enfant, enfin pas pour l'instant. J'ai soufflé, esseulé par toute la merde causée par cette société pourrissante, à l'image d'un véritable héros romantique de Victor Hugo. On l'était bien, misérables."
Une trahison au goût amer, Mïa complètement détruite, se relève pour mener une quête des plus vengeresse.
Le cœur meurtri, l'âme noire, plus rien n'a de sens depuis cette nuit-là, où tout a basculé.
Une vie basée sur un mensonge, une enfance sombre, que lui reste-t-il aujourd'hui ?
Sa vengeance.
Mais à quel prix ? Vendre son âme au diable ne présage jamais rien de bon. Et ça ne ramènera pas les êtres que l'on aime.
« Dis-moi Ezra, es-tu prêt à sombrer dans la noirceur de mon âme ? »