« - Peter, attend ! [...]Les pensées se bousculent et s'emmêlent. De vieilles comptines, d'anciennes fables reviennent à moi, perdues dans les méandres de l'enfance, temps qui va bientôt disparaître puisqu'il est bientôt minuit. Tous les enfants grandissent, sauf un. Peter Pan, à jamais jeune, pour toujours abîmé dans l'aventure. Et puis les garçons perdus, qui le suivent et qui eux aussi ne vieilliront pas. Je le fixe avec tout mon désespoir, tout mon désir de retrouver chasses et perles, pirates imaginaires et vols d'oiseaux au-dessus des flots. Je lui lance un appel éperdu, qu'il semble comprendre puisqu'il suspend son envolée. - Emmène-moi avec toi, s'il te plait, je souffle du bout de mes lèvres gercées. »