Alina ne s'était jamais intérressée à quoi que ce soit qui ait un lien avec ce que nous pouvons désigner comme étant "paranormal" ou bien "surnaturel". À vrai dire, elle n'en avait jamais eu l'occasion. Son père était en prison et sa mère, étant trop jeune pour s'occuper d'elle, Alina avait bien vite été envoyée dans dans orphelinat. Elle en avait vu un deuxième avant d'être traînée d'une famille d'acueil à une autre. Or, jusqu'à présent, elle n'avait connu que moqueries et rejet. Or, de nature solitaire, elle les avait ignoré et était désormais logée dans un bâtiment de pierre à l'ambiance chaleureuse. Il accueillait les enfants qui n'étaient pas à leur place avec le reste de leurs anciens camarades de classe. Ayant horreur du monde qu'elle avait vu jusque là, elle passait la majorité de son temps seule, auprès de la nature qui régnait en banlieue de la ville. Elle avait, bien sûr, une certaine liberté, mais elle savait que même dans une famille aimante et chaleureuse, elle ne réussirait jamais à trouver cette-dite liberté qu'elle recherchait tant. Une liberté que la nature possédait plus que quiconque. Elle se croyait, à ce moment, captive dans ce monde qui n'était pour elle qu'ennui et solitude. Alina s'était refermée de plus en plus sur elle-même, déclinant l'aide qui lui était proposé et affirmant que personne ne pourrait changer quoi que ce soit à son malheur et renonçant à se faire des amis voir même à fréquenter d'autres enfants et adolescents de manière intentionnelle. Elle avait toutefois conservé son empathie et sa patience si bien qu'il lui arrivait d'aider autrui, bien qu'elle parlait peu et repartait aussitôt. En vérité, elle ne faisait plus confiance en rien ni personne. Et pourtant... Jamais elle ne regretta de s'être laissé guider, ce jour-là, par cette mélodie ensorcelée qu'elle seule semblait avoir la capacité d'entendre.