Dans cette académie particulière, je portais la couleur blanche, celle des moins instables. Il y avait aussi les bracelets verts, les oranges, les rouges et bien évidemment, les violets.
Ceux là, ils étaient les plus dangereux. Peu d'entre nous avaient croisé leur regard, mais la rumeur racontaient qu'ils étaient fatalement beaux. Mais moi, je ne savais rien de tout ça. Et moi, pauvre brebis égarée, me suis retrouvée au centre de leur petit jeu de loup.
"- Est-ce que tu as...tué des gens ?
- Mon pauvre agneau, j'ai fait pire que ça."
Et voilà comment je suis devenue le passe-temps de ces malades bien trop malins. Ils s'étaient lancés dans une compétition dont j'étais la clé, et mes sentiments leur importaient peu.
Blanc, symbole de pureté et d'innocence.
Vert, symbole de courage et de vaillance.
Rouge, symbole de guerre, de colère et d'amour.
Pourpre, symbole de luxure et de désirs.
Il n'y avait pas plus interdit paradoxe que ces quatres couleurs, et de leurs rapports.
Dans l'obscurité de la nuit, les secrets des amants, enfouis sous le voile du jour, se glissent hors des ombres, révélant leurs contours sombres et leurs vérités cachées. Les péchés, dissimulés dans les replis de l'âme, émergent telles des ombres dansantes, exposant les fragilités des deux amants à la lueur de la lune. Sous le manteau nocturne, les masques tombent, dévoilant les doutes des deux âmes. Ainsi, la nuit devient le théâtre des révélations les plus intimes, où la vérité se dévoile dans toute sa nudité, et où les péchés se dérobent aux regards indiscrets du jour.
Lyra De Castellane & Mathieu Pruski
Que la pluie