Dans cette académie particulière, je portais la couleur blanche, celle des moins instables. Il y avait aussi les bracelets verts, les oranges, les rouges et bien évidemment, les violets.
Ceux là, ils étaient les plus dangereux. Peu d'entre nous avaient croisé leur regard, mais la rumeur racontaient qu'ils étaient fatalement beaux. Mais moi, je ne savais rien de tout ça. Et moi, pauvre brebis égarée, me suis retrouvée au centre de leur petit jeu de loup.
"- Est-ce que tu as...tué des gens ?
- Mon pauvre agneau, j'ai fait pire que ça."
Et voilà comment je suis devenue le passe-temps de ces malades bien trop malins. Ils s'étaient lancés dans une compétition dont j'étais la clé, et mes sentiments leur importaient peu.
Blanc, symbole de pureté et d'innocence.
Vert, symbole de courage et de vaillance.
Rouge, symbole de guerre, de colère et d'amour.
Pourpre, symbole de luxure et de désirs.
Il n'y avait pas plus interdit paradoxe que ces quatres couleurs, et de leurs rapports.
À 17 ans, Lenie débarque à Montreval, une ville où les rues semblent danser au rythme de la musique. Sa mère, riche et toujours entre deux avions, lui a offert le confort - mais jamais la stabilité. Tout ce que Lenie connaît du mot "lien", elle le doit à Djebril, son seul véritable ami, resté loin derrière.
Quand elle découvre une école de musique aussi passionnée qu'exigeante, Lenie croit enfin entrevoir un monde où elle pourrait s'accorder. Mais elle n'avait pas prévu la voix d'Héléna, ni ses silences, ni son regard fuyant qui cache bien plus qu'un simple refrain.
Entre rivalités, harmonies secrètes et partitions inachevées, Lenie devra apprendre que certaines mélodies ne s'écrivent qu'à deux.