Le noir était total dans la pièce, comme d'habitude. Seulement la lumière bleue des trois néons éclairait la grande pièce. Il faut dire que personne ne pouvait voir ce que mon père créait dedans, ce n'était pas vraiment légal. Les voisins avaient d'ailleurs alerté la police une fois, il y a cinq ans déjà. Le bruit des machines pendant la nuit ne leur plaisait pas beaucoup... Je les comprends, ce bruit sourd rendrait fou n'importe qui. N'importe qui, mais pas mon père. Quand la police était venue, ils avaient découvert la salle sombre. Mon père était dépité en voyant le camion venu pour saisir toutes les expériences qu'il avait faites. Les flics n'ayant pas compris ce qu'étaient ces machines, ils avaient préféré les détruire, loin de tout, loin de nous. Depuis, mon père avait refait toute l'isolation sonore de la salle pour éviter que la police ne revienne, selon Maurice (mon père), le monde en dépendait...
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