Quand j'ouvre les yeux après un long sommeil, je me dis tout le temps qu'il y a pire que moi. Je me dis que j'ai un logement, un très petit logement. Je me dis que j'ai de la nourriture, peu, mais j'en ai. Je me dis que je gagne des sous tout les soirs, pas une grande somme, mais j'en gagne pour survivre tandis que d'autre n'ont rien. Alors, même si ma vie est pourrie, même si je vend mon corps d'homme, même si j'ai tout les soirs mal, je me dis qu'il y a pire que moi, et ça va un peu mieux. Mais j'ai toujours mal. Quand il ouvrait les yeux, où je travaillais, il me regardait et il n'avait plus mal. Il souffrait, il ne disait rien, mais il n'avait plus mal car il me regardait. Moi, Louis Tomlinson, je me sens observé, quand je travaille dans ce bar. Je ne sais pas si il s'agit de ce groupe de motard qui gueule sur un match que diffuse la télévision du bar. Je ne sais pas si il s'agit de ce vieux, qui regarde son verre, attendant que le temps passe. Ou bien si c'est ce jeune, ce jeune garçon avec des longues boucles, des longues jambes et des yeux verts qui m'observent silencieusement.