La pluie tombe. Une pluie froide, grise, malheureuse. Dans le cimetière, lugubre. Mais tu aurais illuminé ce moment. Tu aurais dansé sous la pluie, tu aurais ris, et j'aurais ris moi aussi. Tu riais et je riais. C'était simple, beau. Tu me fais mal tu sais? Tu pars comme ça, sans prévenir, non, ce n'est pas possible. Tu te rends compte de ce que tu me fais? Mais qu'est ce que tu fous? Reviens, putain! Reviens... Où es tu? Les autres disent que tu es recouverte de terre, dans les nuages. Mais je sais que tu es partout. Je sens dans chaque objet, dans chaque parole, dans chaque courant d'air, rayon de soleil, bruissement de feuille, dans chaque chose que je vois, je ressens ton souffle, ton odeur, ta présence. Une partie de toi s'est envolée, dans l'infinis, un message. Un message qui me soulève du sol et me transporte ailleurs. J'entends à tout moments ta voix fragile me chuchoter ce message : ne m'oublie pas s'il te plaît, n'oublie pas...