Je voudrais t'aimer. Te serrer dans mes bras, Sans penser, À toutes les remarques infondées. Je voudrais t'aimer. Oublier ce monde déformé, Où nos âmes désespérées, Errent sans arrêt. Je voudrais t'aimer. Perdre mon corps, S'enliser à être mort, Dans chacun de tes pores. Je voudrais t'aimer. De toute mon âme souillée, À en faire hurler, Le cœur des envieux brûlés. Je voudrais t'aimer. Mais il y a ce mur, Cette cloison un peu trop dure, Entre nos deux mondes impurs, Réduisant à néant notre futur. Je voudrais t'aimer. Alors je me contente d'observer, Ton doux reflet irisé, À travers ce miroir brisé, Que rien ne pourra jamais recoller. Il s'agit là de mon cœur blessé, Trop bêtement fragile pour se laisser, Ne serait-ce qu'une seconde embraser, Par l'étreinte de nos cœurs fatigués. Je voudrais t'aimer. Mais la pluie s'abat sur les toits, Alors qu'il n'y a plus une once de toi. Je voudrais t'aimer. Je peux le crier hors de moi, Maintenant que tu n'es plus là. Je t'aime.