Dysphorie(s)

Transcriptions infidèles de pensées évanescentes, d'émotions indescriptibles où la suggestion fugace se substitue à la description stérile ...
Ecriture automatique de désirs trop longtemps refoulés, de non-dits, d'actes manqués ...
Exaltation frénétique de la souffrance, du malheur, du mystère, du fantastique, du morbide, du sublime, de l'irrationnel, de la mélancolie, de la passion dévastatrice, de cauchemars, bref, de mon imaginaire torturé ...
Monologues élucubrés des éclats de mon cœur, divagations extravagantes de mon esprit vagabond ...
Canal où s'épanchent des voix obsédantes, hypnotiques et terribles ...
Véritable refuge ou boîte de Pandore ...
Rêve éveillé où j'évacue ma raison pour me laisser noyer par mes sentiments, où je me laisse envahir, submerger, anéantir par les remous de mon âme, par la vague ronflante qui enfle en moi, déchire ma poitrine et déborde sur le papier ...
Goutte à goutte permanent, perfusion constante, dialectique infinie entre le sang de mes veines et l'encre de mon stylo ...
Quête d'un absolu, aussi sombre soit-il, où je m'enivre et m'abandonne avec volupté aux forces de la Nature - tantôt consolatrice, tantôt hostile - qui me dépassent, car seul l'inaccessible est pour moi source de plaisir ...
Déclamation parfois pathétique de mon impuissance face à l'inexorable fuite du temps ...
Besoin impérieux d'échapper en solitaire au monde assourdissant et à l'ennui ...
Alors, bonne lecture 😉