Le premier jour n'a pas été le plus mortel. Pour tout vous dire, j'en garde très peu de souvenirs. J'étais à la gare, on nous a demandé de nous dépêcher de monter dans l'ascenseur pour laisser passer les militaires. Dans la panique, je n'ai pas fait attention à leurs arrivées. D'ailleurs, sont-ils même arrivés? Avec moi, il y avait une vieille dame. Nous avons dû nous cacher. J'ai l'impression de vivre ce que vivaient les gens dans les témoignages d'attentat. Sauf qu'à ce moment, personne ne savait ce qu'il nous attendait vraiment. Était-ce une alerte attentat, une menace interne ou même un début de guerre civile? Maintenant que j'y pense, c'étaient des réflexions tout à fait logiques et je crois bien que parfois il vaut mieux ne pas être logique. Je me souviens que ma cachette était très mauvaise mais dans la panique je n'ai pas cherché à prendre le temps. Mais je dois quand même me féliciter. Bravo, tu t'es placé dans le seul endroit où il n'y avait pas de fenêtre.