Une ode pour l'hiver

Miss Campbell incarnait la perfection, nul ne le contestait. Des hommes frustrés par ses refus aux femmes envieuses de sa personne, aucun ne nierait que cette jeune femme de vingt-ans à peine, était de celles qui ne naissaient qu'une fois tous les siècles. Belle et intelligente, quoique peu fortunée, Héloïse souffrait de peu, si ce n'était de rien. Bien qu'orpheline, elle vivait gâtée par son oncle qui la comblait de cadeau, la chérissant autant que sa propre fille au seuil de la mort. Même très malade, cette dernière pourtant recevait l'amour de sa mère et l'affection d'Ulrich, leur cousin. Tout ce dont l'autre désirait pour combler son bonheur...
Mais cette pièce manquante, pour l'acquérir, demandait à ce qu'on se batte pour elle. Ainsi, lorsque la présence de la mourante devenait pour la belle une entrave à son bonheur (et vice-versa), c'était parce que l'une pour l'autre était dangereuse, et de trop.