One day, it will be okay

Le ciel pleurait les larmes qu'il retenait déjà depuis plusieurs jours. Ou peut-être étaient-ce les miennes qui coulaient. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Le souffle court j'avais couru sans m'arrêter. J'avais fui cette maison, cet endroit que je ne supportais plus depuis bien trop longtemps. Cette constante impression de manquer de souffle, d'être oppressé, c'était ce que je ressentais. Depuis bien trop longtemps. Alors je courrais pour peut-être apaiser cette tension qui m'habitait, pour expulser cette boule qui me comprimait l'abdomen. Des frissons. Du chaud. Du froid. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même. Ce sentiment de solitude en parfaite adéquation avec le ciel était devenu habituel. Et soudain un éclair. Un coup. De la douleur, toujours plus de larmes. A chaque son, une nouvelle marque sur mon corps. Bleue, violette, jaune comme cette étendue ombrageuse. C'était ce quotidien que je voulais échapper. La fuite n'était qu'un moyen temporaire. Un jour cela cesserait.