Deux mois s'étaient écoulés. Pourtant, je n'avais pas perdu une once d'espoir. Je n'avais jamais aimé quiconque de cette manière ; toutefois, cet amour que je pensais être inaltérable avait pris fin du jour au lendemain. Aujourd'hui, tu ressens peut-être pour lui, ce que tu éprouvais pour moi, auparavant. J'errais sous la pluie de Novembre sans but précis, mais chacun de mes pas me ramenaient vers toi. La pluie devenait de plus en plus intense mais je n'essayais pas de me protéger ou de me mettre à l'abri ; le ciel pleurait, et je pleurais avec lui. Cette eau qui ruisselait sur ma peau et qui me glaçait le sang, je l'avais mérité. Cette douleur qui m'envahissait était légitime. Soixante-et-un jour étaient passés depuis que nos chemins s'étaient séparés, mais je n'arrivais toujours pas à me résigner. Tu sais bien que je ne peux pas y arriver ; pas sans toi.