
Elle s'agenouille devant cette boîte noire posée en évidence, au centre du salon de la demeure familiale. Sans hésiter un instant elle fait sauter les loquets. Le socle se soulève, il grince avant de lâcher un long sifflement. Une odeur de souffre s'en échappe. Ivy se tend, un long frisson parcourt sa colonne vertébrale, comme si un serpent s'enroulait autour de son rachis pour s'y souder subitement. Figée, elle observe le contenu de ce coffre, des lettres, des baguettes cassées, des objets étranges, un morceau de miroir aiguisé. Silencieuse, elle étudie minutieusement chaque détail, elle les photographie. Ivy est une observatrice, elle prend tout en photo en quelques clignements de paupières. Ses yeux gris enregistrent et traitent les informations en continue. La boîte de Pandore est ouverte et les secrets familiaux ressurgissent alors au creux de ses mains. Elle a un feu cuisant qui bouillonne dans sa gorge, ses yeux sont figés sur les phrases qui se succèdent. Les mots qu'elle n'avait pas le droit de prononcer se trouvaient sur ces parchemins. Ils coulaient sur le papier comme ils devaient sûrement courir dans ses veines. Cette vérité la percute. Elle enregistre les signatures à « l'encre » rouge ; elle fixe cette marque étrange, ce crâne duquel s'échappe un serpent. Il semblerait même qu'il ondule et danse sous son regard. Une parade qui pourrait tenter n'importe qui. Ce long sifflement subsiste, il raisonne à mesure que les battements de son cœur s'accélèrent ; le son lascif étreint bientôt son cerveau en ébullition. Qu'est-ce qu'il s'est passé le reste de la nuit ? Ivy ne s'en souvient plus vraiment. Ou, du moins, elle refuse sûrement de s'en rappeler. C'est sûrement la meilleure chose à faire lorsque l'on descend de la famille Malefoy.Todos os Direitos Reservados
1 capítulo