Enfin, ma barque est parée
Mon esprit est apprêté
Ma belle plume est affûtée
Et mes contes inspirés.
Le troubadour que je suis
Dans cette œuvre, dans mon pays
S'en retourne narrer les récits
De fantômes et autres esprits.
Cette oeuvre est ma demeure
Où mes contes naissent mais point ne meurent
Où les personnages, mes frères et sœurs
Ressentent bonheur, mais aussi terreur.
Oh mais juste là, que vois-je ?
Qui êtes-vous, vous qui lisez cette page ?
De grands affamés d'ouvrages ?!
Des compagnons de voyage ?!
Ciel ! Que je suis ravi !
Ma belle barque s'en ira remplie
De tous ces amoureux d'horreur
Qui à présent font mon bonheur.
Prenez place, prenez place !
Mais laissez-moi vous expliquer
Ce qu'offrira mon palace
Mon royaume d'étrangetés.
Au gré des inspirations
Je m'essaie à la narration
Toutefois mes épopées
Que d'horreur ne sont teintées.
Oui, exactement !
Vous lisez correctement
Mon royaume magnifique
Ne contient qu'histoires horrifiques.
À travers le temps, à travers l'espace
À travers les lieux, à travers l'Histoire
Les récits que je conte se passent
Et d'aucune limite je ne me pare.
À présent, vous êtes conscients
De ce qui devant, vous attend
Alors allons ! Faisons un tour
Dans les contes horrifiques d'un troubadour.
A15 n'a pas de prénom. Elle n'en a jamais eu. Elle n'est qu'un objet doté d'un numéro. Elle n'est jamais sortie de l'Usine, l'épicentre du plus gros trafic de femmes d'Europe.
Mais bientôt, elle aura 18 ans.
Bientôt, elle sera vendue.
! Lecture pour un public averti !