J'ai toujours dessiner.
Certain trouvaient du reconfort dans le sport, la musique, le théâtre.
Moi, j'en trouvais en dessinant.
Avec mon crayon, j'inventais un monde, mon monde. Un monde différent du notre.
La réalité en était loin. Mais la seule chose qui s'en rapprochait était son visage et ses cheveux
bruns. En fait, c'était lui, mon monde. Lui qui l'avait crée et harmonisé. Moi, je le dessinais juste, en souriant.
Difficile de croire que le rêveur de ce monde si magique fasse du mien un monde si désastreux.
C'était difficile a croire que derrière ces boucles brunes, seul un jeune homme brisé demeurait, qui m'avais brise, après m'avoir été brisé lui même.
En tout cas, celui ayant le plus souffert, c'etait mon monde.
Il s'était fait déchiré, piétiné.
Et ça, mon cœur l'avait ressentit.