Elle coule paisible de ville en ville, Puis s'arrête quelques instants Pour puiser la richesse du temps. Elle éclabousse, tourbillonne tranquille. Elle s'écorche sur les rochers, Suit le tumulte des saisons, S'époumone sur les horizons. Elle rebondit et reprend sa course émerveillée. Un jour, elle s'est arrêtée près de chez moi. J'ai glissé ma main dans cette limpidité, Elle s'est faufilée entre mes doigts, Et dans sa danse elle m'a entraînée. Nous nous sommes appréciées, dévoilées, rassurées Esclaffées de cette vie animée. Puis elle a repris sa route. De ma main elle a glissé, Seule, vide, elle m'a laissée. Ne sont restées que quelques inséchables gouttes. Elle coule paisible de ville en ville, Mais je n'oublierai jamais cette rencontre Qui m'a été offerte dans cette ville. Dans cette vie bien trop courte. Elodie RollandAll Rights Reserved
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