Je ne sais plus qui je suis. Mon identité ? Je crois que je l'ai perdue le jour où j'ai rendu l'âme mais je garde ton visage en souvenir. Tes traits éthérés me suivent comme des milliers de fragments de vie. La vie ? Elle me fait défaut depuis que je t'ai quitté. J'ai froid privé de ta chaleur. Pas une lumière, pas un son. Je tends ma main, une main qui m'est inconnue pour essayer de me raccrocher à mon existence. Et toi qui es-tu ? Pourquoi seul ton sourire me parvient à travers ma torpeur ? Qui suis-je pour toi ? Un ami, un proche, un amant, qu'en sais-je ? Je me brûle de te revoir un jour bien que je redoute ce jour puisqu'il s'agirait alors de ton trépas. Tu me manques, mais ne viens jamais au grand jamais me retrouver. Vis. Vis pour moi qui me meurs en silence en me remémorant inlassablement les diverses expressions de ton faciès, les étincelles bleu nuit qui brillaient dans ton regard. Je crois que je pourrais écrire un pamphlet louant ton doux visage si expressif quand tu tombais ce masque si impénétrable aux non-initiés. L'ironie qu'est ma condition dans laquelle je ne peux qu'imaginer, non qu'inventer immatériellement, des songes dans lesquels je pourrais à nouveau scruter la moindre altération de ta physionomie, l'émanation de tes mimiques si particulières qui font ton éloquence qui t'est propre. Tu me manques. Tu me manques tant mais n'est-ce pas là ma sentence. La sentence d'un être damné. Je suis condamné à errer seul avec pour seuls souvenirs ton songe et mes trop nombreuses questions qui n'auront probablement jamais de réponses... *** Des gardiens aux rôles et destinées liés bien qu'erronés vont devoir s'allier pour braver la Mort. Entre malédictions et fatalité, la routes de l'amour est encore bien longue pour que le bonheur puisse s'épanouir.