Née d'un père wolof et d'une mère sénégalo-mauritanienne, Tabara reçoit très tôt la violence en héritage dans une société qui préfère la « normaliser » selon les critères du Kersa car une femme doit être humble, soumise et pudique. Personnalité malgré tout atypique, élevée pour être une bigote soumise, elle sera écartelée tout au long de l'histoire entre l'ordre moral qui la place dans une relation de servitude assumée vis-à-vis de son mari et de sa belle-famille et son souhait de s'émanciper pour se retrouver en rencontrant un désaxé qui a soif de liberté. L'histoire se déroule à Dakar dans les années 2000. Dans un Sénégal qui mute, qui se veut économiquement moderne, la femme n'arrive pas à trouver sa place dans un écosystème effrayé de lui accorder trop de libertés. Après tout, la société tolère tous les comportements des hommes qui maîtrisent toutes les subtilités de la perversion narcissique et normalise les relations toxiques qui en découlent.
4 parts