Celle qui voit

Une jeune fille, à la limite de l'adolescence et de l'âge adulte, il y a 30000 ans, dans l'ouest de l'Europe. Son Clan est venu s'installer, comme à la fin de chaque automne, dans le méandre d'une rivière, au pieds des Pyrénées. Le Clan vient passer l'hiver non loin de la grotte ornée, dans la montagne, qui est leur sanctuaire.
La jeune fille est une marginale. Elle a perdu son père trop tôt. Elle ne sait pas trop comment. Elle vit encore avec sa mère, dont la hutte est à la lisière du camp. Son seul ami, un orphelin adopté par le Clan, lui est tout dévoué. Il est entrain de faire son chemin comme l'un des meilleurs jeune chasseur, mais sa condition d'orphelin lui interdit la considération qui lui revient. La jeune marginale ne l'accepte pas, et cela la conduit à confronter Celui-qui-voit, le leader du Clan. Cette confrontation mettra le récit en marche, qui se déroulera sur les quatre saisons, automne, hiver, printemps, été.

L'histoire se déroule donc au paléolithique supérieur. Le nord de l'Europe est recouvert d'une énorme épaisseur de glace. Les Homo sapiens sont nomades, chasseurs cueilleurs, et suivent les hordes de rênes dans leur migration. Les néandertaliens sont encore présents et continuent leur mode de vie ancestrale, chassant les grands animaux. Sapiens ou néandertaliens, il y a très peu d'hommes. La nature est immense. La grande plaine au climat sub-arctique accueils de nombreuses espèces d'animaux. L'homme peut survivre avec cette abondance de gibier, à condition d'être prudent et prévoyant, car entre la condition de prédateur et celle de proie, la distance est courte.

De nos jours, la terre est épuisée. L'homme est tout puissant. Avec cette histoire, j'espère évoquer un temps où la vulnérabilité de l'homme le rendait sage, et où la nature était dans la force de l'âge.