La valse des milles visages

C'est une belle masquarade que cette ville-là ; chacun y joue sa propre pièce, tisse ses propres actes, et prevoient son lever de rideaux. Une seule règle : ne jamais dévoiler son vrai visage.

Ginevra di Bellistrani respectait à peu près cette maxime comme elle respectait son rôle d'aristocrate, avec distance et molle conviction, préférant les soirées d'excès et de complaisance. Curieux que ceux soit celles-ci qui l'ait conduite à enfreindre cette règle sacrée. Liée maintenant par ce secret à adolescent troublant, elle devra apprendre comment survivre à une société qui, après l'avoir tant choyé, est bien décidé à la faire disparaître. Pour Ginevra comme pour ceux qu'elle pensait ses alliés, les masques tombent.