D'un côté le chant des oiseaux, de l'autre la rivière. Devant, le vent créant un filet d'air contre les feuilles, derrière le silence lourd des buissons et du vide. Puis, un pas, une branche qui manque de craquer: une ombre vient perturber l'harmonie l'espace d'une minute, pour s'y fondre durant celle qui suit. La vague de noir et de gris semble se connecter à l'univers; on aperçoit deux lignes se dessinant parallèlement à sa silhouette, s'élevant vers le soleil qui peine à se frayer un chemin entre toutes les branches. Les rayons l'effleure, la chatouille, la fait apparaître et... Plus rien. L'ombre n'y est plus. D'un côté le chant des oiseaux, de l'autre la rivière. Devant, le vent créant un filet d'air contre les feuilles, derrière le silence lourd des buissons et du vide. Soudain, venant de la ruelle jusqu'au beau milieu de cette forêt si lugubre, on peut entendre des murmures: ils sont transportés de la terre au ciel, de fleurs en arbre, d'eau en mer. Nous ne saurons jamais si les 4 éléments parlent de son nom, de son histoire ou des rumeurs qui courent à son sujet, mais une chose est sûre: l'ombre, l'inconnu, ne laisse pas sa place et sauras faire régner sa justice. Et c'est là que, d'un autre coup, la brise meurt, les fleurs n'osent plus pousser, le soleil ne se bat plus pour traverser les branches; d'un côté les oiseaux ne chantent plus, de l'autre la rivière se tait. Devant, le vent ne créant plus de filet de bruit, derrière le silence lourd des buissons et du vide.