Peurs

Il y a des histoires pour se faire du bien, peuplées d'amis et de lourdes couvertures moelleuses, qui vous rappellent le plat d'une paume contre le dos, les lèvres qui claquent et la bouche qui part en éclats de rire...

Il y a les autres.

Celles des matinées de torpeur qui nous réveillent au milieu d'un monde malveillant, peuplé d'angoisses d'adultes et d'enfants, que personne ne peut distinguer, et qui s'entrelassent comme les fantômes des dessins animés zazous.

Comme quand après la fugue on est seuls, et pas à sa place, immobilisés par l'effroi de s'être réveillée dans un cauchemar, je me réveille sans peau et sans chair, et mon travail de la journée est de rendre un peu de violence : j'y vais en bus et j'écris pourquoi chacun oeuvre sous le sceau du supplice, et ce qu'on peut comprendre du monde quand il se voile de paroles menaçantes comme des nuages d'orage.

Vous voulez vous faire du mal comme pour attester du fait que l'Univers conspire à vous faire du mal?

C'est ici. Lisez.