J'aimais dire qu'après la mort de ses parents, j'avais aidé ma nièce à se relever et à vivre à nouveau. J'aimais le répéter jusqu'à le croire. Pourtant, ce n'était qu'un pathétique mensonge. J'avais fui, pour au final revenir. Je n'aurais pas dû. Elle a vécu avec moi, qui était tombé bien plus bas qu'elle ne semblait l'être. Je ne l'ai pas aidée comme j'aurais dû. Elle m'avait aidé à me relever, et je croyais dur comme fer qu'elle aussi s'était redressée et avait continué à avancer. Je n'avais pas vu qu'en fait, elle était restée en arrière, meurtrie. C'est lui, Lee Minho, qui m'a fait m'en rendre compte. Son professeur, mon voisin. Son confident, le mien aussi. « [...] Un sourire triste plaqué sur le visage, les yeux écarquillés pour tenter de distinguer mes doigts à travers les larmes, j'observais la flamme du briquet s'abaisser lentement sur la jolie lampe de bois qui décorait le buffet de mon salon. Quand la flamme la toucha, rien ne se produisit, jusqu'à ce que le feu enserre le cylindre de ses bras brûlants. De la fumée s'éleva rapidement, je restais ainsi, le nez bien trop proche du feu. Une odeur désagréable se répandit dans l'appartement, je m'en délectais jusqu'à ce qu'au loin, une porte ne s'ouvre et qu'un juron ne retentisse, me sortant de ma trop rare joie depuis leur mort. Quelqu'un m'attrapa par le col de ma chemise, et je fus projeté en arrière, sans même avoir tenté de me défendre. Ce quelqu'un, c'était elle, Jia. N'était-elle pas trop jeune pour avoir ensuite noyé les flammes, arraché de mes doigts serrés le briquet, puis l'avoir jeté au sol ? - Merde, Jisung ! Faut te faire soigner ! N'était-elle pas trop jeune pour m'avoir dit ça, puis s'être enfuie de l'appartement sans une larme ? C'est ce qui m'avait fait croire qu'elle n'était pas si brisée. » [ ANCIENNEMENT KINDERGARTEN TEACHER, EN RÉÉCRITURE ] ⟩ Minsung ⟩ Nouveau chapitre le dimanche
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