Il était une fois, entre les royaumes d'Armancœur, Rivecœur et Houdancœur, la Fée des Lilas que le hasard avait dotée de nombreux filleuls. À vouloir faire le bien, il arrive que des maladresses se produisent, et tous les dons ne sont pas toujours positifs...
Un soir d'hiver, Simon fait la rencontre d'une fée et se montre si poli que ses mots se changent soudain en perles. Exploité par son père, le jeune homme est forcé de s'enfuir en se faisant passer pour muet. Il fait ses adieux à ses meilleurs amis, le valet Cendrillon et Peau d'Âne le souillon, et part à la recherche d'une vie plus douce. Toutefois, il arrive bien souvent que le bonheur attende au détour d'un chemin, et il n'est pas toujours nécessaire de partir bien loin pour trouver tout ce que l'on désire.
Il y a trois princes en Armancœur, dont l'un est un grand voyageur, le second un effroyable curieux, et le troisième une adorable tête de linotte. Puisque l'aîné a fêté ses trente ans, pourquoi ne pas donner un grand bal où tous les jeunes gens du royaume sont invités ?
Un bal costumé, une pincée de magie, un peu de mystère, un prince en fuite dissimulé sous une peau d'âne, de merveilleuses chaussures de verre et une fée marraine... tous les ingrédients sont réunis pour une belle histoire d'amour enchantée.
(Cette histoire reprend la trame des contes "Les Fées", "Peau d'Âne", "Cendrillon" et "Riquet à la Houppe" de Perrault, que j'ai déjà réécrits mais que je voulais approfondir. C'est désormais un roman, plus long et plus mature, mais avec toujours autant de magie, d'amour et de douceur.)
Etienne est un jeune homme timide, introverti, et qui assume peu sa sexualité. Lorsqu'il aperçoit dans le bus un autre homme, il ne sait comment réagir face à sa beauté. Mais que peut-il se passer si ce mystérieux inconnu décide de lui parler ?
« - Tu travailles où ? »
Aussitôt, je me collai contre la fenêtre, les yeux écarquillés :
« - Pourquoi vous me demandez ça ? Vous êtes un psychopathe ? Vous voulez m'attirer dans une ruelle pour me tuer ? »
Je savais au fond de moi que j'étais ridicule, mais je ne pouvais m'empêcher d'être paniqué. Pour quelle autre raison aurait-il voulu me parler ?
Brusquement, il éclata de rire. Sa tête se bascula en arrière, dévoila sa pomme d'Adam. Et j'eus soudain envie de me pencher et d'y presser mes lèvres pour goûter sa peau. Honteux de mes pensées, je m'éloignai un peu plus de lui et de son rire sensuel.
Et il se tourna vers moi, un grand sourire aux lèvres :
« - Déjà, tu peux me tutoyer, je pense qu'on a le même âge. Ensuite, j'essayais juste de faire la conversation.
- Je ne parle pas aux inconnus. »
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