Je sentais sa présence, là, tout près de moi, à quelques mètres à peine dans mon dos. Sa présence que je connaissais si bien, qui avait été, il y a bien longtemps, mon refuge, mon cocon de paix et de chaleur, et qui n'était plus, maintenant, qu'une présence oppressante, qui faisait se bloquer l'air dans ma poitrine et remuer au fond de moi de vieux souvenirs que je m'efforçais de garder enterrés. Je l'entendais frotter ses mains auprès du feu pour les réchauffer, et un éclair de culpabilité me traversa de l'avoir fait rester sous la pluie de nombreuses heures durant, devant ma porte close, puis je me repris et me dis qu'il avait bien cherché tout ça après tout.