Dans une époque où les mots servent souvent à asséner, les lignes suivantes effleurent le quotidien. Quand je dis dans une époque ce n'est pas pour la condamner. J'aime mon époque. Je n'ai pas le choix. Et puis époque est un joli mot. On y voit des mousquetaires, des grands chapeaux.
Ni arme, ni bouclier, ni ellipse, la frôlement n'est jamais définitif, il ne cloue pas de becs, ne parvient pas à ses fins. Du bout des doigts, il tâtonne, ne fait pas de gestes brusques, de bruit pour ne pas effrayer la grâce des mots et des choses, cette pellicule de poussière qui s'envole quand on parle fort. Cela porte peut-être un sens, une différence de nature plus que d'échelle, celle d'un animal farouche.
Sans chercher à convaincre ni à prouver, accepter de douter sans autre objet que celui-ci: caresser, avec un baluchon de mots, le quotidien. Être tendre avec les mots pour l'être avec soi-même, avec les autres. Parce qu'on ne fait pas toujours des choses extraordinaires.
Extraordinaire, c'est l'effet spécial des commentaires. Aujourd'hui, rien de particulier à signaler et tout était particulier. Dans mon bain, mon savon a fait des bulles. Préambule.