Minuit à mes yeux.

Il est 3h du matin quand tout bascule. Les sirènes hurlent et mon cœur bat tellement vite que j'ai la fugace impression qu'il vibre jusque dans mes os. Mes jambes filent tellement vite que j'ai du mal à les distinguer par ce brouillard. Je cours et tout est flou autour de moi. Tout ce mélange dans l'ambiance du matin.

Ma seul option pour ne pas finir en prison c'est de courir, toujours plus vite. Courir comme je ne l'ai jamais fait, comme je ne le referais surement jamais. D'aller toujours plus loin. De me cacher, de disparaitre, de m'éteindre aux yeux de tous.

Je m'enfonce dans les hautes herbes, trempée jusqu'aux hanches à cause de la rosé, en jetant des coups d'œil paniqués derrière moi.

C'est la fin. Pour eux en tout cas.