𝗭𝗵𝗻𝗲𝘁𝘀

Un, deux... la nuit s'éveille.
Trois, quatre... les ombres s'emmêlent.

Un sourire dissimule les cris,
Un regard défie l'oubli.
Elle court après le vide,
Il danse avec la mort.

Cinq, six... mensonges et délices.
Sept, huit... vérité en fuite.

Une ville noyée de sang et de secrets,
Un jeu où personne ne gagne jamais.
Qui chasse l'autre ? Qui tombera en premier ?

Neuf, dix... tout finit dans un précipice.

- Je veux t'entendre le dire, dit-il d'une voix froide, en m'attrapant violemment le bras. La douleur est instantanée, mon corps se crispe sous le contact. Un frisson glacé parcourt ma peau, mais je refuse de céder.

- Tu es un putain de malade ! m'échappe-t-il, la colère perçant dans mes mots. Je ne peux plus retenir ma révolte. Je me redresse, mais mon bras est comme coincé dans sa prise de fer.

Il resserre sa prise sans un mot, ses yeux glacés fixés sur moi, ses doigts me mordant la chair.

- Mauvaise réponse, kisa, murmure-t-il, sa voix un filet d'acier. Il n'y a pas de pitié dans son regard.

La douleur devient insupportable, mes doigts se crispent autour de mon bras, je tente de garder mon calme, mais mes lèvres tremblent.

- Ok, je suis à tes ordres, souffle-je enfin, le ton brisé, mes nerfs à vif. La peur se mêle à ma colère, je suis piégée, mais je n'ai pas d'autre choix.

Un silence lourd s'installe entre nous, avant qu'il ne me lâche subitement, d'un geste violent, comme si j'étais une chose dénuée de toute importance. Je tombe en arrière, mes jambes flanchant sous moi.

- C'est ce que je voulais entendre dit-il, un rictus sur les lèvres, ses yeux scintillant d'une lueur étrange.

Le vide se creuse dans ma poitrine. Dans quoi je me suis embarquée ? Cette pensée me déchire l'esprit, la peur me dévore de l'intérieur. Chaque mot, chaque geste de lui me donne la chair de poule.

Je n'ai jamais eu autant l'impression d'être piégée.