Ne pleure pas, tout ira bien!
Dans le monde, il y a deux catégories de personnes.
Celles qui brillent par leur prestance, celles qui comblent une pièce vide grâce à leur magnétisme, celles dont le souvenir ne meurt jamais.
Puis il y a les autres, les contraires.
Celles qui nourrissent l'indifférence, celles que l'on oublie comme un triste jour d'automne. Voilà ma case.
Enfin, il y a Lui. Sébastian, le guitariste canon des Blousons Noirs. Il n'appartient à aucune catégorie, il possède sa propre catégorie, son monde rien qu'à lui.
Je n'arrive toujours pas à croire qu'il a jeté son dévolu sur moi, Jenna, la fille quelconque.
Cette vérité périssable m'effraie autant qu'elle m'excite.
Pourtant, si au départ j'avais parié sur une romance à l'eau de rose, la désillusion m'a ramené dans la vraie vie, ou plutôt dans le passé du ténébreux. Là où les ombres de Sébastian s'alimentent de sanglots, je me bats pour sourire. Cependant le bonheur à lui aussi ses limites.
Est-ce que la douleur à elle aussi ses frontières?
J'ai essayé de me tenir éloignée de lui et de ce monde qui n'est pas le miens mais c'était sans compter sur la détermination de ce dernier à conquérir mon âme, à voiler mon visage de tristesse.
Car ce que désir Sébastian, il l'obtient. Par tous les moyens. Ce qu'il veut en l'occurrence, c'est moi!
Et même si le choix m'appartenait, mon cœur l'avait choisi bien avant ma raison.
Grâce à lui, grâce à ses démons, j'ai appris, j'ai grandis au travers de sentiments infinis: la pitié, l'effroi, le douleur, l'amour, la passion, le désir...
J'ai réalisé que le corps humain peut résister aux pires horreurs. Tout comme le cerveau à la faculté de pardonner l'impensable.
Sans parler de cette promesse qu'il me répète sans cesse et que j'ai déjà entendu tant de fois, trop de fois.
Ne pleure pas, tout ira bien!
