Elle était là, assise sur le fauteuil noir de velours, ses doigts glissant habilement sur les touches blanches et noires. Une douce musique résonnant dans la galerie bondé du magasin, ses sourcils roux froncés montrant à quel point elle est concentrée, ses cheveux bouclés tombant gracieusement le long de son dos, suivant la courbe enivrante de ses reins.
Je m'avance lentement, tellement lentement que j'ai l'impression que je ne bouge pas et que le décor est statique. Et là je vois son visage, enfin.
Encadré par de petite mèches folles, d'une couleur feu accentuant la douce pâleur de sa peau de marbre, faisant eux-même ressortir le bleu océan de ses grands yeux timides. Son nez fin est si pâle qu'il paraît invisible, et sa bouche est tellement attirante, pleine et rose. Son cou, fin et tout aussi sensuel que ses lèvres, mes dents attrapent ma lèvre inférieur et mes yeux ne peuvent s'empêcher de la détailler.
- Ebba, tu viens ? On a encore une tonne de courses à faire, déclare un grand homme roux.
- J'arrive papa.
Sa voix, mélodieuse, douce et agréable, innocente et timide. Ebba, elle a un prénom de déesse, pour une déesse.