Dans l'ombre d'un cercle sans fin, j'ai supplié, couru, cherchant la lumière,
Escaladant les sommets du soleil, avant de tomber dans une jungle de béton.
Là, j'ai murmurés : « C'est fini », mais le silence ne m'a pas répondu,
Car au fond, nos démons, libérés, respirent encore et veulent tout emporter.
Nos os, nos âmes, liés comme deux oiseaux sur un fil fragile,
Disent qu'ils resteront, à jamais, unis même dans la mort.
L'un d'eux, rêve d'envol, prétend partir, mais ment,
Car le lien invisible, tissé de promesses et de peur, ne se brise pas si facilement.
Et lorsque nos corps se touchent, c'est comme un dernier cri,
Les anges pleurent en silence, témoins d'un amour prêt à tout, même à l'anéantissement.
Je pointe mon arme, arme de silence et de désespoir,
Vers celui qui, avec ses mains, mime une arme, comme un dernier geste de défi.
Qui sera le premier à tirer ? La frontière entre amour et chute se fait mince,
Nos os, nos os, prêts à se briser ou à rester soudés, même dans l'éternité.
L'un et l'autre, enfermés dans cette danse macabre, refusant la séparation,
Car jusqu'à la fin, c'est la mort qui devra décider du dernier souffle, du dernier geste.
En une photographie, tout peut changer. En une vague, n'importe qui peut sombrer.
« Peu importe l'état de la mer, c'est une échappatoire pour moi. Mon repère, ma stabilité, mon point d'ancrage. »
À dix-sept ans, Iliana dérive dans une tempête qui balaie toutes ses certitudes. Sa famille, ses valeurs, son quotidien : tout vacille après son passage. Pourtant, elle s'accroche à une conviction naïve : le sable reste toujours blanc. Un optimisme bien trop ancré qui, au lieu de la sauver, se transforme en espoir illusoire l'entraînant vers les profondeurs.
« la photographie est bien plus qu'une passion, c'est mon être tout entier, elle me caractérise en un seul mot. Je prends chaque cliché en retenant mon souffle, immobilisant chaque instant en créant un souvenir immortel pour nos mémoires. »
De son côté, Aiden revient dans sa ville natale après des années d'absence. Cet exil précipité, il ne l'a pas choisi : il est parti par amour. Tout ce qu'il souhaite à présent, c'est retrouver sa vie d'avant et oublier les secrets de celle qu'il a laissé derrière lui.
Le surf la résume, tout comme la photographie lui correspond. Mais lorsque son objectif se pose sur sa silhouette, au creux des vagues leurs sentiments se confondent. Il n'aurait jamais imaginé retrouver la lumière auprès d'elle et de sa promesse d'un sable à la couleur inchangée pour l'éternité.