BREATHLESS

Slade Vassilievski, c'est ce genre de mec qui n'a jamais eu de problème pour attirer l'attention. Une présence qui prend toute la place, un sourire en coin qui te fait douter de ses intentions, et une arrogance qui frôle la perfection. Puis il y a Zaïd Ariïas, un an de moins, mais le même regard froid, un humour sarcastique qui pourrait foutre la honte à n'importe qui. Tous les deux, c'est une histoire d'amitié qui perdure, mais les voilà tout deux à l'université, un an après, quand ils se retrouvent enfin dans le même endroit, après des années à s'envoyer des piques et à se provoquer par messages.

Mais tout a changé. Les cours sont chiants, le sport les maintient en vie, mais leur relation, elle, prend un autre tournant. La tension, celle entre rivalité et attirance, s'installe sans qu'ils puissent la repousser. Zaïd balance des conneries, toujours, comme pour tester les limites de Slade, et lui, il ne laisse jamais passer une. Les échanges sont plus tendus, plus électriques, comme si chaque mot était une balle qu'ils se lançaient à la figure.

Les séances de sport ? C'est l'extase et la torture en même temps. Zaïd, qui court comme un malade sur la piste, et Slade, qui défonce des sacs de frappe à la boxe, mais toujours à se fixer du coin de l'œil. La confrontation, c'est leur truc. Mais c'est pas juste dans leur sport. C'est dans la manière de se regarder, de se défier, de se provoquer silencieusement à chaque putain de rencontre. Mais ils sont épuisés, à force de se chercher, de se repousser.

Ils sont amis, ou ça y ressemble, mais la vérité c'est qu'aucun d'eux n'a envie de lâcher l'autre. Ni sur la piste, ni sur le ring, ni dans cette putain de relation qui est bien plus compliquée qu'ils ne veulent l'admettre.