Il y a des moments dans la vie où l'on doute de tout, même de l'amour. J'en étais là : fatiguée de donner sans recevoir, de croire sans être crue, de me battre pour des relations qui semblaient vouées à l'échec. Je pensais avoir tout vécu - les promesses brisées, les silences pesants, les faux espoirs.
Mais parfois, tout ce qu'il faut, c'est une rencontre. Une personne qui réveille en vous quelque chose que vous croyiez mort. Ce n'était pas mon premier amour, loin de là. Mais c'était le premier homme qui m'a fait me sentir aimée, vraiment aimée. Avec lui, je n'étais plus invisible.
Il s'appelait Ander, et moi, Kett, une fille de la ville au cœur souvent malmené par la vie. Nos âmes étaient comme des pièces de puzzle perdues, attendant de se retrouver. J'étais sceptique, il était persévérant. Là où je voyais des murs, il voyait des portes.
Et tout a commencé un jour ordinaire, avec une invitation anodine. Je ne savais pas encore que ce moment-là allait bouleverser ma vie, raviver ma foi en l'amour et me rappeler que parfois, il suffit d'y croire encore.
J'avais douze ans quand j'ai rencontré Éros.
Il m'a volé mon premier bisou à mes quinze ans.
J'ai couché avec lui à mes dix-sept ans.
Et cinq jours après avoir couché avec lui, il a piétiné mon coeur comme une vulgaire feuille morte.
Il a arrêté de me calculer, alors j'ai commencé à le haïr.
À mes dix-huit ans, j'ai quitté Los Angels. Mon coeur était trop brisé, c'était insupportable.
Au jour d'aujourd'hui, j'ai vingt-trois ans, et il en vingt-cinq.
Mais tout vient de chambouler, parce qu'il vient de refaire irruption dans ma vie.
Le problème, c'est que je ne m'attendais pas à ce qu'il soit devenu un criminel.
Il n'est plus comme avant, il est encore plus froid, plus brutal, plus dangereux.